APEC : les cadres inquiets, mais toujours satisfaits au travail

Publié le par Stéphanie Fougeras

 

Si les cadres sont très préoccupés par la situation économique, ils le sont globalement moins au sujet de l’avenir de leur propre entreprise. Leur satisfaction au travail est même en progression.

Les cadres sont très pessimistes sur l’évolution de la crise actuelle : les deux tiers d’entre eux, interrogés par l’APEC à l’occasion de son enquête semestrielle (1), attribuent à la situation économique globale la note moyenne de 4 sur 10, avec une inquiétude plus marquée de ceux qui travaillent dans le secteur de la banque-assurance (79 % attribuent une note inférieure à 5). Leurs craintes sont particulièrement sensibles quant à l’évolution du marché de l’emploi global et de leur propre pouvoir d’achat (six cadres sur dix jugent qu’il va diminuer en 2012 par rapport à 2011).

Des perspectives qui diffèrent selon les âges. Ils ne se positionnent pas de la même manière concernant leur propre entreprise, même s’ils manifestent une certaine incertitude quant à l’avenir : 43 % estiment en effet que leur société ne se trouve “ni en difficulté, ni en développement”. Leur optimisme quant à leur propre avenir professionnel, qui avait progressé lors des trois enquêtes précédentes, a cette fois chuté. Il reste cependant important et concerne encore 62 % des cadres. Des écarts importants se creusent en fonction de l’âge, les craintes augmentant avec les années d’expérience : 78 % (contre 76 %) des cadres âgés de moins de 30 ans sont optimistes, tandis que près de la moitié des cadres de 55 ans et plus sont aujourd’hui pessimistes (soit une baisse de 12 points depuis mai 2011).

Une politique RH peu appréciée. Inquiets par rapport au marché de l’emploi global, les cadres sont pourtant satisfaits dans leur travail, et même plus qu’il y a six mois ! C’est, comme nombre d’enquêtes le montrent, un indicateur qui reste élevé, malgré des causes de mécontentements manifestes, en premier lieu la politique ressources humaines, dont seulement 38 % sont satisfaits.

Une mobilité réduite, des formations courtes. Corollaire de ces incertitudes, les perspectives de changement d’entreprise et même de poste se réduisent. Ainsi, 31 % des cadres interrogés pensent quitter leur entreprise actuelle en 2012 (moins cinq points par rapport à mai 2011), proportion qui atteint 40 % chez les moins de 40 ans et qui n’est que de 17 % chez les cadres âgés d’au moins 50 ans. La fidélité à son poste de travail semble se traduire également dans leur tendance à privilégier les formations courtes, les cadres les jugeant deux fois plus utile que les formations longues.

 

(1) L’enquête a été réalisée par e-mailing du 12 au 27 décembre 2011 auprès d’un échantillon de 1.050 cadres du secteur privé.

Publié dans Emploi des cadres

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